le chemsex

Qu’est-ce que le chemsex ?

 

 

 

Ce terme désigne une pratique consistant à consommer des substances psychoactives (chemical) durant des rapports sexuels (sex) dans le but d’augmenter l’euphorie, le plaisir et/ou les performances sexuelles.
Alors qu'elle tend à se populariser surtout chez les homosexuels depuis les années 2000, elle se produit la plupart du temps  dans le cadre de sessions longues de plusieurs heures  souvent accompagnées de pratiques hard comme le fist-fucking, le bareback ou le BDSM.

 

Parmi les produits qui sont le plus souvent consommés on retrouve : la cocaïne, le LSD, la méthamphétamine, la kétamine, le GHB, l’ecstasy et les cathinones de synthèse.

Quels sont les risques ?

Le chemsex n’est pas une pratique anodine, ses pratiquants utilisent des substances puissantes fortement addictives et dont les effets peuvent pousser à prendre des risques pour la santé.

 

 

Les pratiques à risques associées au chemsex:

  • La multiplication des partenaires:  même si les rapports sont protégés, avoir plusieurs partenaires augmente les chances de se faire contaminer par le VIH ou les IST;
  • Le bareback : Il est de plus en plus courant que les rapports ne soient pas protégés durant une session chemsex par choix ou sous l’effet de produits. Même si nombre de pratiquants déclarent être sous prévention médicalisée (PrEP), ces protocoles n’assurent pas une protection contre toutes les infections notamment les IST et Hepatites;
  • Le fist-fucking : Fréquemment utilisée durant des sessions chemsex cette pratique remise dans ce contexte augmente les risques de contamination la paroi rectale pouvant être fragilisée;
  • Injecton/slam : Si les règles d’hygiène ne sont pas respectées (stérilité des seringues, matériel individuel, etc) alors les risques de transmission du VIH, VHC et d’infections sont fortement multipliées;
  •  Le sniff : Respirer un produit sous forme de poudre détériore les cloisons nasales qui deviennent une porte d’entrée pour les virus et bactéries, ainsi l’échange de la paille augmente les chances de se faire contaminer;

  • Plug : En insérant directement des produits souvent corrosifs au moyen d’une poire à lavement ou d’une pipette cette pratique peut fragiliser la paroi rectale, créer des lésions et favoriser la transmission du VIH, VHC et autres infections.

 

Les risques liés au chemsex :

Au-delà des pratiques qui interviennent durant les sessions, pratiquer du chemsex induit des problèmes directement liés à la consommation de substances.

 

 Durant et après le plan :

  • Un surdosage des produits pouvant entrainer la mort ( 3 cas à Paris en 2015);
  • Quand les effets des psychostimulants prennent fin, certaines personnes réagissent très mal à la « descente » :  crise d’angoisse, déprime, idées suicidaires, insomnie, tachycardie, paranoïa sont autant d’effets secondaires possibles;
  • Apparition de plaies ou d’abcès suite à de mauvaise pratiques d’injection;
  • Contamination au VIH, IST, VHC, VHB, etc;
  • Vulnérabilité du consommateur, perte de contrôle durant les rapports, perte du consentement;
  • Attention plus faible apportée aux moyens de prévention;
  • En cas de prises d’antiviraux ou d’antirétroviral il y a de forts risques d’interaction.

 

 

Pour toute prise de risque il est recommandé de se rendre dans les 48h dans les centres d’urgence ou dans un CeGIDD pour bénéficier d’un traitement d’urgence.

 

 

A plus long terme :

 

  •  Dépendance aux produits;
  • Désocialisation, perte d’intérêt pour les activités sociales et professionnelles, repli sur soi etc;
  • Apparition de troubles psychiques et/ou cognitifs, décompensation de maladies psychiatriques.

Comment réduire les risques ?

 

Même si les modes de consommation et les pratiques différent selon les individus, certaines mesures généralistes,  appliquées à chacun selon ses possibilités permet déjà de tendre vers une pratique plus « raisonnable ».

 

Assurer sa pratique :

 

  • Consommer en étant toujours accompagné par des personnes de confiance et jamais seul;
  • S’assurer du statut sérologique de ses partenaires;
  • Éviter de consommer si l’on ne se trouve pas dans un bon état psychologiquement;
  • Commencer par des petites prises de produit;
  • Éviter de faire des mélanges;
  • Boire de l’eau régulièrement;
  • Utiliser son propre matériel d’injection ou d’inhalation;
  • Appeler les urgences en cas d’effets secondaires indésirables;
  • Utiliser du bon matériel stérilisé disponible gratuitement pour les personnes concernées (voir plus : www.drogues-info-service.fr);
  • Utiliser les bonnes pratiques d’hygiène d’injection.

 

Prévenir les risques de contamination :

 

  • Se faire dépister régulièrement au minimum tous les 3 mois et être attentif aux symptômes évoquant une IST, une hépatite ou une séroconversion au VIH;
  • Se faire vacciner contre le VHC, VHA et le méningocoque C.;
  • Prendre la PrEP (Prophylaxie préexposition) pour éviter tous risques de contamination au VIH. Ce traitement ne permet cependant pas de se prémunir contre les IST et les les hépatites.

 

Si tu veux plus d’informations ou que tu souhaites arrêter les drogues, il existe un service pour t’aider : http://www.drogues-info-service.fr/  te répond, te conseille et t’oriente gratuitement par chat ou par téléphone (0 800 23 13 13).